Contexte du projet

La population mauritanienne est composée en majorité de jeunes avec plus de 61,4% de la population âgés de moins de 35 ans. Parmi ces jeunes, nombreux se trouvent dans des situations de grande vulnérabilité économique et sociale et peuvent être confrontés au système judiciaire en tant qu’auteurs de violences.

Les raisons qui mènent les jeunes à entrer en conflit avec la loi sont variées et complexes : pauvreté, famille monoparentale, déperdition scolaire, chômage, absence de perspectives professionnelles, consommation de drogues… Ils sont également susceptibles d’être victimes d’abus ou de violences, ainsi que des failles dans le mécanisme de justice. Leur situation précaire tend à se dégrader lorsqu’ils sont confrontés à la justice ou à la prison. Les jeunes peuvent alors être stigmatisés et rejetés par la société et souffrir du manque d’opportunités pour se développer et s’insérer professionnellement. Par conséquent, environ 30% des jeunes en conflit avec la loi sont des récidivistes qui reviennent devant la justice pour des infractions similaires voire plus graves.

Ces problèmes de récidivisme, couplés à l’augmentation récente de la criminalité urbaine et le manque de moyens d’accompagnement de la justice des mineurs, ont entrainé un durcissement des décisions de justice et une diminution des mesures alternatives à la détention, ce qui fragilise encore davantage les possibilités de réintégration sociale et économique pour ce public. Les vulnérabilités des jeunes en conflit avec la loi peuvent créer chez eux des sentiments d’exclusion. Ces frustrations peuvent les rendre réceptifs aux discours haineux et violents, et en faire des proies faciles à la radicalisation.

Face à ces défis complexes, un nouveau projet financé par le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF) est lancé conjointement par l’ONUDC et le BIT. Celui-ci vise à promouvoir une participation active, un meilleur accès aux droits, y compris à la justice, et l’autonomisation socio-professionnelle des jeunes en conflit avec la loi, et, ce faisant, contribuer à la cohésion sociale et à la prévention de l’extrémisme violent.

Ce projet de 18 mois est mis en œuvre à Nouakchott, Nouadhibou et Kiffa et entend cibler à la fois les jeunes en conflit avec la loi mineurs (15-18 ans) et adultes (18-24 ans). Sa stratégie d’intervention est centrée autour de trois axes :

  • Axe 1 : La promotion du rôle des jeunes, notamment des associations de jeunes, dans la résolution des conflits impliquant les jeunes en conflit avec la loi et dans leur réintégration sociale ;
  • Axe 2 : Le renforcement de l’accès à la justice et aux droits des jeunes en conflit avec la loi et la formation des acteurs de la chaine pénale ;
  • Axe 3 : L’inclusion et la participation socio-économique des jeunes en conflit avec la loi depuis leur identification jusqu’à leur réintégration dans la société.

Dans la cadre de la mise en œuvre de ce dernier axe, une étude diagnostique du CARSEC vient d’être réalisée par l’INAP/FTP. L’objectif de cette étude était d’élaborer un plan d’action pour la mise à niveau de son dispositif de formation professionnelle. Qui doit viser en particulier, une implantation efficace et optimale de programmes et modules de formation répondant à la fois aux intérêts et profils des jeunes en conflit avec la loi ainsi qu’aux besoins du marché du travail local et national. Ainsi, les résultats de ce diagnostic ont souligné l’importance de construire certains ateliers au niveau du CARSEC, qui pourraient regrouper des spécialités comme la soudure, la menuiserie, l’électricité bâtiment et la plomberie. C’est dans ce cadre que les actuels TDR sont élaborés pour identifier un prestataire en vue de construction d’un atelier de formation professionnelle au CARSEC de Nouadhibou.

Objectif de la consultation

L’objectif de ces TDRs est de recruter un(e) consultant(e) pour travailler sur la rédaction(travail d’enquête, ligne éditoriale, séquencier) et la coordination de l’équipe impliquer dans le cadre de la réalisation du documentaire mettant en en exergue l’impact du projet sur les bénéficiaires et aider à comprendre le contexte général dans lequel évolue ces enfants.

Description des taches

La personne recrutée aura la charge de :

  • La collecte des données et des différentes informations sur le sujet ;
  • La mise en place de réunions avec l’équipe du projet pour faire un point régulier sur l’avancée du documentaire ;
  • L’organisation de rencontre avec les principaux acteurs du projet ;
  • L’identification des personnages clés à insérer dans le documentaire ;
  • La rencontre avec les personnes ciblées pour le documentaire, le repérage des lieux et la réalisation des entretiens de contact non filmés ;
  • La Compilations des différentes informations.

Une fois que le travail d’enquête finalisé, le (a) consultant (e) et l’équipe du projet définirons conjointement une ligne éditoriale, puis s’attellera à l’écriture du séquencier qui constituera la base de travail pour le tournage et comprend tous les éléments qui seront dans le documentaire

La personne recrutée consultante aura aussi la charge de la coordination entre tous les partenaires impliqués dans le cadre du tournage (cameraman, monteur etc.). Elle réalisera aussi le « plan de tournage » (découpage des jours de tournage en séquences) permettant une meilleure organisation du Travail

Cirières de sélection

  • Information du CV du candidat ;
  • Au moins 8 années d’expérience dans le domaine de l’écriture de scénarios, de la photographie, de la vidéo, ou de la réalisation en générale ;
  • Bonne compréhension des exigences des projets de développement ;
  • Avoir une expérience avec les Nation Unies en général et l’OIT en particulier est un atout ;
  • Offre financière du Candidat.

Livrables

Sur la base des activités ci-dessus, le/la consultant/e devra livrer les produits suivants :

Produit 1 : Le séquencer écrit et validé par l’équipe du projet

Produit 2 : Le rapport d’appui et de coordination de l’activité

How to apply

Le dossier de candidature devra parvenir avant la date limite de réception des offres le 03/03/2023 à 13h00 par email ou physique, diallos@ilo.org et/ou au Bureau international du Travail de Nouakchott (Villa nº 181, Îlot K, 35 rue 42-141 Tevragh Zeina BP 620).